Revistes Publicacions URV: Estudis de Literatura Oral Popular = Studies in Oral Folk Literature> 2019

Légendes : Vue d’ensemble sur l’état actuel de la recherche

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    Identifier: RP:4091
    Authors:
    Uther, Hans-Jörg
    Abstract:
    Vers 1800 les travaux sur les contes populaires et la conception qu’on en avait d’un point de vue historique provoquèrent, dans les publications littéraires et les milieux scientifiques du domaine public, un débat houleux sur l’intérêt qu’ils présentaient. Les frères Grimm, Jacob et Wilhem, tentèrent pour la première fois d’établir une distinction entre les contes populaires et les légendes. Le principe d’historicité est posé dans la fameuse phrase : Le conte (Märchen) est plus poétique, la légende (Sage) est plus historique. Cependant le terme « historique » se prêtait à une interprétation erronée, conduisant à élever au rang de sources authentiques les descriptions anecdotiques d’évènements et de personnages historiques. Ce que les frères Grimm entendaient alors par « historique » n’était pas tant l’historicité des événements racontés que, à l’instar de leurs contemporains, un passé et des événements relevant de manière générale des «temps anciens ou lointains» incarnés dans l’esprit des gens sous une forme quelque peu fictive. À l’inverse, les termes utilisés pour désigner les légendes dans d’autres langues (par ex. en anglais « legend », en français « légende », en italien « leggenda ») établissent un lien avec la transmission écrite : « Legenda », pluriel de « legendum », c’est ainsi que l’on doit lire les extraits pertinents des Vies de saints. D’autres dénominations, comme par exemple en suédois « Legendsaga » ou en danois « Levnedsagn », désignent des formes mixtes, ou des formes versifiées telles que les poèmes oraux, les chansons populaires ou les ballades. En réalité, les contes populaires — comme les légendes ou d’autres formes narratives appelées littérature populaire, sont caractérisés par une tension persistante entre les formes écrites et orales. Al volt
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    Author, as appears in the article.: Uther, Hans-Jörg
    Abstract: Vers 1800 les travaux sur les contes populaires et la conception qu’on en avait d’un point de vue historique provoquèrent, dans les publications littéraires et les milieux scientifiques du domaine public, un débat houleux sur l’intérêt qu’ils présentaient. Les frères Grimm, Jacob et Wilhem, tentèrent pour la première fois d’établir une distinction entre les contes populaires et les légendes. Le principe d’historicité est posé dans la fameuse phrase : Le conte (Märchen) est plus poétique, la légende (Sage) est plus historique. Cependant le terme « historique » se prêtait à une interprétation erronée, conduisant à élever au rang de sources authentiques les descriptions anecdotiques d’évènements et de personnages historiques. Ce que les frères Grimm entendaient alors par « historique » n’était pas tant l’historicité des événements racontés que, à l’instar de leurs contemporains, un passé et des événements relevant de manière générale des «temps anciens ou lointains» incarnés dans l’esprit des gens sous une forme quelque peu fictive. À l’inverse, les termes utilisés pour désigner les légendes dans d’autres langues (par ex. en anglais « legend », en français « légende », en italien « leggenda ») établissent un lien avec la transmission écrite : « Legenda », pluriel de « legendum », c’est ainsi que l’on doit lire les extraits pertinents des Vies de saints. D’autres dénominations, comme par exemple en suédois « Legendsaga » ou en danois « Levnedsagn », désignent des formes mixtes, ou des formes versifiées telles que les poèmes oraux, les chansons populaires ou les ballades. En réalité, les contes populaires — comme les légendes ou d’autres formes narratives appelées littérature populaire, sont caractérisés par une tension persistante entre les formes écrites et orales. Al voltant de 1800 les obres i la concepció en el panorama històric van provocar un animat debat sobre el valor dels contes populars en revistes literàries i cercles científics de domini públic. Els germans Jakob i Wilhelm Grimm van fer el primer intent de distingir entre conte i llegenda. El principi d’historicitat s’afirma en la coneguda frase «El conte és més poètic, la llegenda és més històrica». No obstant això, «històric» es va prestar a una mala interpretació, amb el resultat que les representacions anecdòtiques dels esdeveniments i personatges històrics es van elevar a l’estat de fonts autèntiques. El que els germans Grimm en realitat entenien per «històric» no era la historicitat dels esdeveniments narrats sinó, igual que els seus contemporanis, un passat generalitzat i successos d’«èpoques anteriors o de fa molt temps» personalitzats en la ment de les persones en una forma que està ficcionalizada en certa manera. Per contra, els termes utilitzats per designar llegendes en altres idiomes (per ex., «Legend» en anglès, «légende» en francès, «leggenda» en italià) estableixen un enllaç amb la transmissió escrita («llegenda», plural de «legendum»: així és com aquesta secció tan rellevant de La vida dels sants s’ha de llegir). Els exemples d’altres designacions inclouen el «Legendsaga» suec o el «Levnedsagn» danès, que denoten formes mixtes o versificades, com poemes populars, cançons populars o balades. En realitat, els contes, com les llegendes, i altres formes narratives anomenades literatura popular, es caracteritzen per una tensió persistent entre les formes escrites i orals.
    Journal publication year: 2019
    Publication Type: ##rt.metadata.pkp.peerReviewed## info:eu-repo/semantics/publishedVersion info:eu-repo/semantics/article